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Road To The Mist

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15 mai 2012

Robin des Bois


Tout le monde connait le personnage légendaire qu'est Robin des Bois ! Disney nous a bercer durant notre enfance avec le superbe dessin animé mettant en scène nos hors-la-loi favoris, le cinéma en a fait de même avec le magnifique film "Robin des Bois : Prince des voleurs" et récamment la série de la BBC à fait battre nos coeurs avec les aventures de Robin de Locksley et son fidèle compagnon Mutch !

Du Moyen Âge à nos jours, chansons et ballades, pièces de théâtre et comédies musicales, films et séries de télévision ont façonné un mythe en résonance avec leur époque, soumis au passage à de nombreuses manipulations idéologiques, comme le montrent par exemple le personnage de Marianne, qui joue tantôt le rôle d'une guerrière, tantôt celui d'une jeune fille passive, ou celui de Robin des bois lui-même, présenté tantôt comme un vulgaire bandit, tantôt comme un résistant qui combat pour une juste cause.

Au même titre que Merlin ou encore Arthur, Robin des Bois est un des personnages légendaires qui est extrèmement connu, et aduler par des centaines de gens du coté de Nottingham en Angleterre ...

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Illustration de la fin du 19em siècle

Robin des Bois est donc un héros archétypal du Moyen Âge anglais, il est un héro connu grâce à la tradition orale, puis à des allusions figurant dans des œuvres à partir du XIVe siècle.

Robin Hood signifie littéralement "Robin la Capuche", et non "des bois", comme la similitude phonétique de « hood » avec « wood » l'a souvent laissé penser. Selon une théorie, ce nom viendrait du mot "ch'oad", qui signifie "bois" en vieux breton, et ce personnage tirerait ses origines de la Bretagne insulaire.

La légende raconterait (elle est encore très répandue aujourd’hui) que Robin des Bois était un brigand au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood et de Barnsdale. Habile braconnier, mais aussi défenseur avec ses nombreux compagnons des pauvres et des opprimés, il détroussait les riches au profit des pauvres ou rendait au peuple l'argent des impôts prélevés, selon les idéaux des auteurs.

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Le personnage de Robin des Bois est mentionné pour la Première fois dans un récit datant de 1377 intitulé Pierre le Laborieux (Piers Plowman).

Les premières ballades et pièces qui lui sont consacrées et sont parvenues jusqu’à nous sont datées d’environ 1450.
Vers 1495, l'imprimeur Wynken De Worde publie A Gest of Robyn Hode, une chanson de geste composée à partir de plusieurs ballades anciennes.

Dans les ballades du début du XVIème siècle, Robin est qualifié de "gentleman", un terme qui désigne alors un commerçant ou un fermier indépendant.
Il faut attendre la fin du siècle pour qu'il acquière un titre de noblesse et soit désigné par le nom de Robin de Loxley ou de Robert Fitz Ooth, comte de Huntington.

Autour du personnage de Robin, de nombreuses incohérences se sont introduites au fil du temps. À la fin du XVIème siècle, les auteurs commencent à situer l'histoire de Robin des Bois dans les années 1190 lorsque le roi Richard Cœur de Lion part pour la troisième croisade.

C’est aussi à cette période tardive qu’apparaît le personnage de Marianne (ou Marion, Mathilde) la fiancée de Robin. Le nom de « Marion » provient d'une pastourelle lyrique du poète français Adam de la Halle, le Jeu de Robin et Marion (vers 1283). À part les noms, rien cependant ne permet d'établir une correspondance entre les deux personnages.

Dans le village d'Edwinstowe, la Sainte Marsy’church est dite l'"église dans la forêt". Et c'est ici que Robin a épousé Marsianne. Une série de peintures y dépeint l'événement

Marsianne n'apparaît pas dans les ballades les plus anciennes. Elle est citée plus tard, dans les versions en prose. Son vrai nom est alors Matilda, fille de Fitzwalter, baron de Bayard et de Dunmow

Le personnage serait, dans certaines anciennes pièces de théâtre, probablement inspirée d’une histoire romantique médiévale française, Robin et Marsion, un berger et une bergère.

Mais son origine exacte reste inconnue. Rappelons que son nom nous interpelle. Matilda est le nom de la femme de Robert Hood qui vécut à Wakefield vers 1310, et qui est probablement la même personne que le Robyn Hood de la décade suivante. Ce nom est aussi celui de la femme du vrai comte de Huntingdon.

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Il est dit que Robin le Seigneur de Loxley (chef lieu du comté de Hallamshire) fut dépossédé de ses terres par le Shérif de Nottingham et déclaré hors-la-loi. Le shérif apparaît en effet dans les premières ballades, où Robin finit par le décapiter, mais il n'y est pas question de ses terres.

Ses autres ennemis sont un chasseur de primes du nom de Guy de Gisbourne, ainsi que de riches abbés, lesquels sont également tués par Robin. Mais si les anciennes ballades font mention d'un prêt accordé par Robin à un chevalier malchanceux, elles ne disent rien d'une redistribution des rapines aux pauvres. Il est dit encore que Robin réside dans la verte forêt de Sherwood, dans le comté de Nottingham, alors que les ballades le font évoluer à Barnsdale, dans le comté de York, soit à près de 80 kilomètres au nord.

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Mythe, légende ou réalité ?

Peut-être ne sauront nous jamais comment a vraiment démarré la légende de Robin des Bois.

Depuis plusieurs siècles, nombreuses sont les anecdotes qui montrent combien cette histoire a été mythifiée. Ainsi, en 1498, un Roger Marsshall dû se défendre dans un procès de l’accusation de rébellion. Il avait usé du pseudonyme de Robin Hood pour ses actions, et argumenta que celles-ci étaient typiques des pratiques du célèbre hors la loi.

On note aussi, qu’en 1469, les manifestants d’une foule de mécontents hurlaient : « nous sommes les hommes de Robin des Bois ». Et nombreux sont les autres cas d’appropriation du nom, et par extension, de la personnalité de Robin Hood. Même encore de nos jours, la Grande Bretagne recensent des hors la loi, des mouvements écologiques, entre autres, qui choisissent de porter ce nom.

Ce qui fait dire à ceux qui ne croient guère au caractère historique de Robin des Bois, que Robin Hood était peut-être dans le temps un surnom pour les criminels. Un Robin Hood, comme on aurait dit chez nous, un monte en l’air ! D’ailleurs, certains chercheurs considèrent que toute cette histoire est une vrai fiction, aussi légendaire que le père Noel. On devient père Noel en offrant des cadeaux aux enfants, comme on devient Robin Hood en étant hors la loi.

Et de l’expliquer, en rappelant qu’au moyen âge, Robin étant un nom couramment donné au Malin, au Diable. Et que Robin est traditionnellement habillé de vert, la couleur celte de la mort…

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Comme je le dis souvent, toute les légendes ont un fond de vérité.

Notre Robin des Bois, qu'il fut réel ou non, à fait couler beaucoup d'encre, et c'est là, une preuve inévitable que nous avons et auront toujours besoin de héros dans son genre, des hommes prêt à secourir la veuve et l'orphelin, les pauvres et les gens dans le besoin.

En tout cas, on ne peux pas parler de Robin sans parler des endroits tel que la Foret de Sherwood, de Nottingham, de ses fières compagnons comme Petit Jean ou Frère Tuck, ou encore des ses ennemis comme le méchant Sheriff de Nottingham... c'est pour cela qu'un prochain article sera rédiger au sujet de tout ce qui entour le grand Robin de Locksley ...

En attendant, je vous invite à visionner les deux documentaires que j'ai poster ci-dessous !!!

Documentaires sur Robin des bois :

Secrets D'Histoire:

Histoire - Secrets D'histoire - Robin Des Bois 1sur4

Histoire - Secrets D'histoire - Robin Des Bois 2sur4

Histoire - Secrets D'histoire - Robin Des Bois 3sur4

Histoire - Secrets D'histoire - Robin Des Bois 4sur4

Histoire Classée :

histoire classée : robin des bois (1)

histoire classée : robin des bois (2 et fin)

 

Ailinn

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15 mai 2012

Elizabeth Bathory : La Comtesse Sanglante

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Il est impossible de s'intéresser au phénomène, réel ou imaginaire, du vampirisme sans se référer à un personnage qui défraya la chronique au XVIIE siècle en Hongrie et Transylvanie, et qui a provoqué, dans la mémoire des peuples, l'apparition d'une image surprenante, ambiguë, terrifiante, qui est loin de laisser indifférent : la comtesse Elizabeth Bathory est en effet une des incarnations les plus caractéristiques de ce que l'on a coutume de classer dans la catégorie des vampires humains, malgré les interférences inévitables qui se sont produites entre ce que l'on sait de sa vie et des zones d'ombre que l'on n'a pas osé dévoiler en plein jour. Ce fut une criminelle, assurément. Mais ce fut aussi une femme mystérieuse qui a emporté dans la tombe de lourds secrets qu'il est bien difficile de cerner en toute objectivité.

Elizabeth Bathory est née en 1560, d'une famille de sang royal, comptant dans ses proches parents le prince de Transylvanie, Sigismond Bathory, un oncle qui devint roi de Pologne, des gouverneurs de province, de hauts magistrats, des évêques et un cardinal. Cette famille remontait très loin dans le temps et comptait un certain nombre d'aventuriers hongrois descendant probablement des Huns et qui s'étaient imposés par le sang et la violence, comme il était de règle à ces époques troublées où la Hongrie allait passer d'un paganisme pur et dur à un catholicisme très inféodé à Rome. Du temps d'Elizabeth, rien n'était d'ailleurs vraiment net dans cette région bouleversée par l'apparition des Réformateurs luthériens et calvinistes et où le catholicisme romain se heurtait au Christianisme orthodoxe et aux innombrables communautés musulmanes disséminées par les Turcs. Sans parler des vestiges virulents d'un paganisme hérité du fonds asiatique :" L'ancienne terre des Daces était païenne encore, et sa civilisation avait deux siècles de retard 1 sur celle de l'Europe occidentale. Là, régnaient, gouvernées par une mystérieuse déesse Mielliki, les innombrables forces des grands bois, tandis qu'à l'Ouest, le vent habitait seul, la montagne de Nadas. Il y avait un dieu unique, Isten, et l'arbre d'Isten, l'herbe d'Isten, l'oiseau d'Isten... Dans les Carpates superstitieuses, il y avait surtout le diable, Ordôg, servi par des sorcières, elles-mêmes assistées de chiens et de chats noirs. Et tout venait encore des esprits de la nature et des fées des éléments ; de Delibab, la fée de midi aimée du vent et mère des mirages 2, des Tünders 3, sœurs de toutes merveilles et de la Vierge de la cascade peignant ses cheveux d'eau 4. Dans les cercles d'arbres sacrés, de chênes et de noyers féconds, se célébraient encore secrètement les anciens cultes du soleil et de la lune, de l'aurore, et du cheval noir de la nuit 5. C'est dans cette atmosphère très particulière, encombrée de sortilèges et de traditions ancestrales venus d'ailleurs, que se déroula l'enfance d'Elizabeth Bathory, et cela explique certainement beaucoup de choses concernant le comportement et le mode de pensée de cette comtesse qu'il faut bien se résoudre à qualifier de ", sanglante ".Il faut aussi prendre en compte la lourde hérédité d'Elizabeth : sa lignée ne comportait pas que des petits saints, bien au contraire. Un certain nombre de ses ancêtres avaient été des brutes sanguinaires, et dans sa parenté immédiate se trouvaient quelques homosexuels mâles notoires. Un de ses frères était un dépravé pour lequel tout était bon, la plus tendre fillette comme la plus ratatinée des femmes âgées. Une de ses tantes grande dame de la cour de Hongrie défrayait la chronique scandaleuse : lesbienne impénitente, on disait, tribade " à l'époque, elle était tenue pour responsable de la dépravation de douzaines de petites filles. Et puis, la propre nourrice d'Elizabeth, joIlona, qui deviendra son âme damnée, personnage trouble et inquiétant, pratiquant la magie noire et les sortilèges les plus pervers, eut une influence déterminante sur l'évolution de son esprit.

Les descriptions qu'on possède d'Elizabeth Bathory, ainsi qu'un portrait qu'on en a conservé, nous la montrent d'une grande beauté : " Les démons étaient déjà en elle ; ses yeux larges et noirs les cachaient en leur morne profondeur ; son visage était pâle de leur antique poison. Sa bouche était sinueuse comme un petit serpent qui passe, son front haut, obstiné, sans défaillance. Et le menton, appuyé sur la grande fraise plate, avait cette courbe molle de l'insanité ou du vice particulier. Elle ressemblait à quelque Valois dessiné par Clouet, Henri Ill peut-être, en féminin 1. " Bref, quelque chose de mélancolique, de secret et de cruel. Le blason des Bathory n'était-il pas composé de trois dents de loup, d'un croissant de lune, d'un soleil en forme d'étoile à six pointes, le tout entouré d'un dragon qui se mord la queue ?

On ne sait pas grand-chose sur la jeunesse et l'adolescence d'Elizabeth, sinon qu'elle se réfugiait souvent dans une solitude farouche. Par ailleurs, depuis son plus jeune âge, elle souffrait de maux de tête parfois intolérables qui la faisaient se rouler par terre. Était-ce de l'épilepsie ? Il semble plutôt qu'Elizabeth était en proie à des crises d'hystérie qu'il serait tentant d'assimiler à des crises de possession démoniaque.  Mais cette hystérie explique en partie sa déviance sexuelle : sa sensualité était exacerbée, mais morbide, et si elle ne refusa pas les contacts masculins, elle évolua toute sa vie dans des retraites peuplées uniquement de femmes ; elle ne sacrifia jamais un seul homme à ses débauches, mais uniquement des femmes, et elle était incontestablement homosexuelle. On prétend même que c'est sa tante Klara Bathory, qu'elle fréquentait assidûment, qui l'avait initiée au culte de Sapho.


Il faut dire que l'homosexualité était à la mode, en cette fin de XvIe siècle : à Paris, la cour des Valois donnait un exemple que s'empressaient de suivre les autres cours européennes, orientales autant qu'occidentales, celle de Rome ne faisant pas exception. Et le lesbianisme descendait même dans la rue :en Allemagne et dans tout le Saint-Empire, il y avait encore des héritières de cette étrange secte de triba des flagellantes qui parcouraient, au XlVe siècle, les villes et les villages, se mettant nues en public, se fouettant mutuellement, hurlant des chants et pratiquant des attouchements indécents. Vestiges d'un culte de la Déesse des Origines ? Probablement, mais avec des rituels érotiques sanguinaires. On peut toujours se demander si Elizabeth Bathory, si précocement initiée par sa tante Klara, n'a pas consacré sa vie à cette religion instinctuelle et viscérale tout entière vouée à l'adoration de la Grande Déesse des temps obscurs, celle qu'on a prisé trop hâtivement pour la terrible Hécate lunaire, divinité grecque des carrefours (où rôde également le Diable !), et qui n'est en réalité que l'image du Soleil rouge, divinité ô combien féminine, la fameuse et cruelle Artémis des Scythes, celle qui, dans la tragédie d'Euripide, Iphigénie en Tauride, réclame incessamment le sang des mortels pour nourrir son existence surnaturelle ? Il y a là un bel exemple de vampirisme 1. Mais l'homosexualité d'Elizabeth Bathory n'était pas exclusive. On lui prête plusieurs aventures masculines avant son mariage et après son veuvage. Toute jeune, immédiatement après sa puberté, elle aurait eu une petite fille d'un paysan. Elle avait quatorze ans et elle était déjà fiancée à Férencz Nàdasdy, un comte appartenant à la meilleure noblesse hongroise, redoutable guerrier qui devint illustre et mérita, par la suite, le titre de " Héros noir de la Hongrie ". Mais on sait ce que signifiaient les mariages dans la bonne société d'alors. Il semble que, se trouvant enceinte, elle demanda à Ursula Nàdasdy, mère de son fiancé, laquelle était chargée de sa " protection ", la permission d'aller dire adieu à sa propre mère, Anna Bathory, accompagnée d'une seule femme en qui elle avait toute confiance. On ne dit pas si Anna Bathory approuva le comportement de sa fille, mais elle fit contre mauvaise fortune bon cœur. Craignant le scandale et la rupture du mariage de sa fille, elle aurait amené secrètement Elizabeth dans un de ses châteaux les plus éloignés, du côté de la Transylvanie, laissant courir le bruit que sa fille, atteinte d'une maladie contagieuse, avait besoin de repos et d'isolement absolus. Elle l'aurait alors soignée, aidée d'une femme venue du château familial de Csejthe et d'une accoucheuse qui avait fait le serment de ne rien révéler. Une petite fille serait donc née, à laquelle on aurait donné également le prénom d'Elizabeth, et qui aurait été confiée., Moyennant pension, à la femme de Csejthe qui avait accompagné sa fille. Quant à la sage-femme, elle fut renvoyée de Roumanie avec de quoi vivre largement, mais interdiction de jamais revenir en Hongrie. C'est alors qu'Elizabeth Bathory et sa mère seraient parties directement pour Varanno où devaient êtres célébrés les noces de l'héritière des Bathory avec l'héritier des Nàdasdy.

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Ces noces eurent lieu le 8 mai 1575. Elizabeth avait quinze ans, et son mari en avait vingt et un. L'empereur Maximilien de Habsbourg assista lui-même au mariage. Le roi Matthias de Hongrie et l'archiduc d'Autriche envoyèrent de somptueux cadeaux aux nouveaux époux qui s'en allèrent passer leur lune de miel dans le château de Csejthe, dans le district de Nyitra, région montagneuse du nord-ouest de la Hongrie, encore célèbre aujourd'hui par la qualité de ses vignobles, mais aussi pour ses châteaux forts en ruines, ses histoires de fantômes et ses traditions vivaces de vampires et de loups-garous. Mais le séjour de Férencz Nàdasdy fut de courte durée. Ses devoirs de combattant l'appelaient à la guerre à travers toute la Hongrie et les pays avoisinants. Il laissa donc sa jeune et belle épouse régner sur le château de Csejthe et sur les vastes domaines qui l'entouraient. Que se passa-t-il donc alors ? Il est probable que la sensualité d'Elizabeth, fortement éveillée par son mari - qui lui fit d'ailleurs deux enfants - se sentit quelque peu frustrée. On lui prêta plusieurs intrigues amoureuses, mais sans lendemain, dont une avec un de ses cousins, le comte Gyorgy Thurzo, futur premier ministre de Hongrie et qui fut d'ailleurs, par la suite, son juge le plus sévère.

Cela ne veut pas dire que les époux ne s'entendaient pas bien : au contraire, leurs retrouvailles étaient toujours de nouvelles lunes de miel. Mais le seul tort du mari était d'être trop souvent absent. Et, un jour de 1586 ou 1587, alors que Férencz Nàdasdy était en plein combat contre les Serbes, on raconte qu'arriva au château de Csejthe (un grand jeune homme au teint cadavérique, dont le nom est resté perdu pour l'histoire. Il était habillé de noir, avait de profonds yeux noirs et de longs cheveux noirs tombant jusqu'aux épaules. Lorsque les servantes de la comtesse racontèrent au village de Csejthe qu'il avait aussi des canines qu'elles jugeaient anormalement longues, plus personne ne douta qu'un vampire s'était installé au château, et les villageois n'allèrent plus se coucher sans avoir soigneusement barricadé leurs portes et leurs fenêtres avec des planches 1 ". Cette histoire s'inscrit très bien dans le décor que suscite le personnage hors pair de la comtesse Bathory, mais elle est plus que suspecte. Toujours est-il qu'Elizabeth s'absenta pendant plusieurs semaines. Était-elle partie avec son " vampire " ? Les villageois murmurèrent, paraît-il, que la comtesse avait été littéralement " vampirisée " par le sombre inconnu. Il est plus vraisemblable de croire que cet homme était une sorte de sorcier, ou de prêtre plein, qui initia Elizabeth à certaines pratiques magiques. Car elle ne faisait pas mystère de ses fréquentations auprès des mages, des sorcières et autres personnages, toujours féminins, qui officiaient dans les forêts, à l'abri des regards indiscrets.

 

Plus intrigante est la relation entretenue réellement par Elizabeth Bathory avec une mystérieuse inconnue, dont personne ne savait le nom, , et qui venait voir Elizabeth, déguisée en garçon. Une servante avait dit à deux hommes, - ils en témoignèrent au procès -, que, sans le vouloir, elle avait surpris la comtesse seule avec cette inconnue, torturant une jeune fille dont les bras étaient attachés très serrés et si couverts de sang qu'on ne les voyait plus ,. Ce n'était pas une paysanne, mais une femme de qualité qui, sans être masquée, éprouvait le besoin de se travestir, sans doute pour éviter de se faire reconnaître. " Cette visiteuse, pour laquelle on emploie le mot " dame ", était-elle une amie descendue de quelque château des environs pour ces fêtes à deux ? Amie ignorée et intermittente, en tout cas, puisqu'à Csejthe on connaissait à peu près tout le monde appartenant à la contrée. Une étrangère ? Alors, quelles étaient exactement les relations entre elle et Elizabeth ? Leurs sadiques plaisirs étaient-ils les seuls " Il est bien difficile de répondre, d'autant plus que si la comtesse Bathory a commis et fait commettre d'innombrables crimes de sang sur des jeunes filles, on a considérablement brodé sur son action. Et ce ne sont pas les minutes de son procès, pourtant fort précises quant aux témoignages recueillis, qui peuvent donner la solution des véritables motivations d'Elizabeth Bathory.

 

Cependant, Férencz Nàdasdy mourut soudainement en 1604. Devenue veuve, la comtesse semble n'avoir rien changé à son mode de vie. Les tortures qu'elle infligeait à ses servantes, elle les pratiquait depuis longtemps et son mari le savait parfaitement, considérant celles-ci comme de simples amusements de la part de sa femme. D'ailleurs, dans toutes les maisons nobles de ce temps, il était courant de fouetter les servantes pour un oui ou pour un non. L'état de servage n'existait plus en Hongrie, mais les vieilles habitudes ont du mal à disparaître, surtout quand elles sont acceptées, bon gré, mal gré, par celles qui en sont les victimes. L'un des témoignages du procès est catégorique : à la question de savoir depuis combien de temps la comtesse maltraitait les jeunes filles, un témoin répond : , Elle commença quand son mari était encore en vie, mais alors ne les tuait pas. Le comte le savait et ne s'en souciait guère. " On raconte une curieuse anecdote à ce sujet, non pas sur le début des sévices opérés par Elizabeth, mais sur la naissance de sa fascination pour le sang qui coule. " Un jour qu'elle avait frappé une servante assez violemment pour la faire saigner du nez, parce qu'elle lui avait tiré les cheveux en la peignant, un peu du sang de la jeune fille tomba sur le poignet d'Elizabeth. Un peu plus tard, la comtesse crut remarquer que la peau de l'endroit où était tombé le sang était devenue plus blanche et plus douce que la peau environnante. Intriguée, elle se baigna le visage avec le sang d'une des victimes de ses orgies sadiques. Son visage lui sembla rajeuni et revivifié par le traitement 1. "

 

Le souci primordial d'Elizabeth Bathory, depuis son plus jeune âge, avait été sa beauté: elle avait une peur atroce de vieillir et de s'enlaidir. Il n'en fallait pas plus pour s'imaginer qu'elle pouvait indéfiniment préserver sa beauté grâce à du sang frais de jeunes filles, de préférence vierges, donc revêtues de cette aura magique que confère la virginité. " Le sang, c'est la vie ! " répétait Renfield au docteur Seward. Mais pour Elizabeth Bathory, la vie, c'était la beauté et la jeunesse. Si l'anecdote est vraie, on comprend mieux ce goût du sang chez elle. Et cela nous ramène inévitablement au vampirisme.

 

Elizabeth Bathory passait son temps au château de Csejthe, faisant également de fréquents séjours à Presbourg et surtout dans la demeure qu'elle avait acquise à Vienne, non loin de la cathédrale, demeure qui semble avoir été marquée aussi par de sanglantes orgies. A Csejthe comme ailleurs, Elizabeth était toujours accompagnée de sa nourrice jo Ilona et de sa servante Dorottya Szentes, dite Dorko, deux femmes vieilles, vulgaires, sales, d'une totale immoralité ' et probablement sectatrices d'une de ces mystérieuses cohortes de sorcières avorteuses qui pullulaient encore dans les campagnes de l'Europe centrale. Il semble qu'elles aient été les principales pourvoyeuses de " chair freiche " de la comtesse, en même temps que ses "agents d'exécution " quand il s'agissait de frapper, de saigner, puis d'enterrer les malheureuses victimes. Autour de ce duo infernal, il y avait un homme à tout faire, Ujvari johanes, dit Ficzko, une sorte de nabot disgracieux, et une lavandière, Katalin Beniezky. Elizabeth vivait au milieu de cette troupe entièrement vouée à son service et à la satisfaction de ses instincts les plus bas. Cela constituait pour elle le personnel permanent et indispensable. Mais il y avait aussi le personnel " volant ", de belles jeunes filles dont elle faisait ses servantes, et parfois ses concubines, du moins tant qu'elle y trouvait une certaine nouveauté. Car ces " servantes " disparaissaient les unes après les autres, et il fallait bien que le " personnel permanent " se chargeât de renouveler un cheptel qui devait être toujours jeune et beau. Certes, il y en avait toujours en réserve. On prétend même que la comtesse veillait à ce que ces jeunes filles retenues prisonnières fussent bien nourries et engraissées, car elle croyait que plus elles étaient dodues, plus elles avaient de sang dans les veines, et que plus elles étaient bien portantes, plus la vertu de ce sang était efficace. Plus que jamais, le sang était la vie: Elizabeth Bathory croyait-elle pouvoir échapper au vieillissement et à la mort, et gagner ainsi une éternelle jeunesse ? Il semble qu'il faille prendre très au sérieux cette conviction.

 

Un autre personnage vint bientôt compléter la sinistre troupe, une certaine Darvulia Anna. On a largement brodé sur cette femme sous prétexte que son nom évoque celui de Dracula. Il n'est pas nécessaire d'en venir là, car il apparaît que Darvulia était une sorcière de la meilleure tradition, une magicienne noire qui connaissait des formules et des incantations sataniques et qui n'hésitait pas, comme le fera plus tard la Voisin, en France, au moment de l'affaire des Poisons, à procéder à des sacrifices humains pour obtenir l'aide des puissances démoniaques. Sans doute Darvulia Anna sut-elle convaincre Elizabeth Bathory, déjà quadragénaire mais toujours très belle, qu'elle connaissait les recettes infaillibles pour prolonger indéfiniment cette beauté. La comtesse ne put plus se passer de Darvulia, et il est établi que la présence de cette ( sorcière" ne fit qu'augmenter la fréquence des (, sacrifices " qu'Elizabeth offrait à la mystérieuse divinité assoiffée de sang qu'elle n'avait jamais cessé d'adorer depuis sa plus tendre enfance. Les plus belles filles de Transylvanie et de Hongrie, lorsqu'elles étaient repérées par les émissaires de la comtesse, prenaient le chemin du château de Csejthe. Tous les moyens étaient bons : menaces, intimidation, promesses d'argent, achat pur et simple dans certaines familles pauvres. Mais la plupart d'entre elles ne ressortaient jamais plus de la sinistre forteresse.

 

On a probablement fort exagéré les récits concernant les supplices infligés à ces innocentes jeunes filles par la comtesse Bathory et ses âmes damnées. Mais il en est de suffisamment établis pour se faire une idée de l'atmosphère malsaine et macabre qui régnait dans les souterrains du château de Csejthe. Les filles étaient frappées avec violence. Certaines avaient le cou percé selon la plus pure tradition vampirique. D'autres étaient liées avec des cordes qu'on tordait ensuite afin qu'elles puissent s'enfoncer dans les chairs, ce qui permettait de leur ouvrir les veines et de faire jaillir le sang sur la comtesse. On prétend même' qu'on remplissait parfois des baignoires de sang et qu'Elizabeth s'y baignait avec ravissement. Mais comme sa peau délicate ne supportait pas d'être essuyée avec des serviettes, ce sont d'autres filles qui devaient la débarrasser du sang en lui léchant tout le corps avec leurs langues. Celles qui, ne supportant pas une telle horreur, s'évanouissaient, étaient ensuite sévèrement châtiées avant de servir de victimes à leur tour. On imagine aisément le contexte érotique de ces rituels. Selon certaines sources, toujours quelque peu discutables, certaines de ces jeunes filles finissaient leur vie dans le lit même de la comtesse. Elizabeth faisait venir les filles qui lui plaisaient le mieux et s'abîmait avec elles des nuits entières dans des embrassements - et des embrasements - homosexuels, avant de les mordre cruellement, parfois jusqu'à la mort. On comprend que de telles relations aient pu intéresser au plus haut point un spécialiste de l'érotisme dans la souffrance comme l'a été Georges Bataille, et aussi inspirer un certain nombre de films plus ou moins érotiques, mais parfaitement sadiques.

 

Il y a aussi la fameuse "Vierge de Fer". Est-ce une légende ? Actuellement, cet automate monstrueux peut encore être vu au château de Riegersburg, en Styrie. Est-ce celui dont, paraît-il, se servait la comtesse Bathory? Il s'agissait d'une statue de bois articulée, avec des mécanismes de fer, en forme de femme. Image de la déesse cruelle qu'adorait Elizabeth ? Peut-être. Ce qu'il y avait de terrible dans cet automate, c'était les pointes acérées qui pouvaient transpercer les corps qu'on soumettait à l'étreinte de la " Vierge ,. Car il est possible que des filles aient été ainsi livrées à la Vierge de Fer: les bras de celle-ci se refermaient sur le jeune corps et le pressaient de plus en plus contre les pointes acérées, permettant au sang de couler en abondance, sous les yeux d'Elizabeth et de celles qui partageaient obligatoirement ses infernales jouissances. La comtesse Bathory eût certainement été très à l'aise dans l'élaboration d'un Musée des Tortures. Et même si cette histoire de Vierge de Fer est une légende racontée après coup, l'anecdote reste néanmoins significative: toute la vie d'Elizabeth était imprégnée de sang, parce que le sang, c'est la vie.

 

Cependant, même si l'on est un personnage considérable, même si l'on est apparenté aux plus nobles familles de Hongrie, de Roumanie et du Saint-Empire, même si l'on prend des précautions pour éviter que les langues se délient, de telles manoeuvres ne passent pas inaperçues. On n'empêche pas certaines personnes de murmurer. On n'empêche pas les allusions, et ces allusions se colportent de village en village. Trop, c'est trop... Des rumeurs incroyables parvinrent jusqu'à la cour de Vienne, et les autorités ecclésiastiques, sentant qu'il y avait sans doute des pratiques relevant de l'hérésie ou du paganisme, commencèrent à se livrer à de discrètes enquêtes. Mais comment faire pour savoir la vérité, alors qu'en principe, la belle comtesse Bathory était insoupçonnable et " intouchable " ?

 

Évidemment, personne n'osait porter officiellement plainte, pas même les parents des jeunes filles disparues qui craignaient trop les représailles, y compris celles de forces diaboliques qu'on disait être au service de la comtesse. Les Bathory et les Nàdasdy étaient bien trop puissants... Mais cela n'empêcha nullement le roi Matthias de Hongrie de prendre l'affaire en main. Convaincu, par certains témoignages, que l'héritière des Bathory était coupable de crimes de sang, il ordonna une enquête qu'il confia au gouverneur de la province, lui-même cousin d'Elizabeth. Le gouverneur se rendit secrètement à Csejthe et s'informa auprès de certaines personnes de confiance, en particulier le curé qui, sans avoir l'intention de le publier de son vivant, avait rédigé un long mémoire dans lequel il signalait quantités de faits pour le moins troublants. L'envoyé du roi Matthias fut très vite édifié, et, lorsqu'il eut fait son rapport, la décision du roi fut implacable: arrêter la comtesse Bathory et tous ses complices. Et cette tâche, il la confia à un autre cousin d'Elizabeth, et qui avait été un temps son amant, son premier ministre, le comte Gyorgy Thurzo.

 

Le 29 décembre 1610, à la tête d'une troupe armée et accompagné du curé de Csejthe - à qui il arriva d'ailleurs une curieuse aventure à cause d'un groupe de chats ! - et en présence des deux gendres d'Elizabeth Bathory, le comte Thurzo pénétra dans le grand château. La garnison n'opposa aucune résistance et les grandes portes étaient même entrouvertes. Tous purent donc pénétrer à l'intérieur sans aucune difficulté : " Ils allèrent à travers le château, et, accompagnés de gens munis de torches connaissant les entrées des escaliers les plus secrets, descendirent au souterrain des crimes, d'où montait une odeur de cadavre, et pénétrèrent dans la salle de tortures aux murs éclaboussés de sang. Là se trouvaient encore les rouages de la , Vierge de Fer ", des cages et des instruments, auprès des brasiers éteints. Ils trouvèrent du sang desséché au fond de grands pots et d'une sorte de cuve ; ils virent les cellules où l'on emprisonnait les filles, de basses et étroites chambres de pierre; un trou profond par où l'on faisait disparaître les gens; les deux branches du souterrain, l'une conduisant vers le village et débouchant dans les caves du petit château, l'autre allant se perdre dans les collines... Enfin, un escalier montant dans les salles supérieures. Et c'est là, étendue près de la porte, que Thurzo vit une grande fille nue, morte; celle qui avait été une si belle créature n'était plus qu'une immense plaie. A la lumière de la torche, on pouvait voir les traces laissées par les instruments de torture: la chair déchiquetée, les seins tailladés, les cheveux arrachés par poignées; aux jambes et aux bras, par endroits, il ne restait plus de chair sur les os 1. " Plus loin, toujours dans le souterrain, Thurzo et ses hommes découvrirent plusieurs douzaines de jeunes filles, d'adolescentes et de jeunes femmes. Certaines étaient affaiblies, presque complètement vidées de leur sang; d'autres, dans un état d'hébétude totale, étaient encore intactes : c'était le bétail réservé aux prochaines orgies. Par la suite, on exhuma une cinquantaine de cadavres de jeunes filles dans les cours et les dépendances du château.

 

Elizabeth Bathory ne se trouvait pas dans le château. Il est vraisemblable de penser qu'après une nuit d'orgie rituelle, elle s'était retranchée dans son repaire constitué par le petit château, son domaine réservé où peu de gens avaient le droit de s'introduire. Lorsque le comte Thurzo se présenta devant elle, elle ne songea pas un seul instant à nier l'évidence. Aux accusations que lui porta légalement son cousin et ex-amant, elle répondit que tout cela relevait de son droit de femme noble, et qu'elle n'avait de comptes à rendre à personne. Sans se laisser impressionner, Thurzo la fit mettre sous surveillance, et la comtesse s'enferma dans un mutisme hautain dont elle ne se départit jamais plus.

 

Mais la procédure de la justice était en marche et plus rien ne pouvait l'arrêter désormais. Le roi Matthias était décidé à aller jusqu'au bout, Gyorgy Thurzo et les membres des familles Bathory et Nàdasdy également, même s'ils craignaient de supporter les conséquences d'un étalage public des turpitudes de la comtesse. En fait, chacun se trouvait embarrassé, car tout cela éclaboussait la plus haute société austro-hongroise de l'époque. Matthias de Hongrie était le plus acharné à vouloir justice, le comte Thurzo le plus réservé, et aussi le plus calme. Il devait y avoir procès : il aurait lieu, mais on prendrait soin de n'y point faire paraître la principale inculpée, ce qui était une façon élégante de ne pas mouiller certains membres de l'aristocratie qui avaient, sans nul doute, d'une façon ou d'une autre, été complices de la meurtrière. Il fallait des accusés pour en faire des coupables. On se rabattit sur l'entourage immédiat d'Elizabeth. On savait que ceux-là, qui appartenaient aux classes les plus obscures de la société, n'étaient pas dangereux et que leur condamnation servirait d'exutoire.

 

On a retrouvé le procès-verbal des interrogatoires qui furent menés pendant l'instruction. On est en droit de se demander si ces dépositions ont été acquises au moyen de la torture, méthode pratiquée couramment à l'époque, et c'est pourquoi il convient de les prendre avec toutes les réserves qui s'imposent. Mais ces dépositions ne sont nullement en contradiction avec d'autres témoignages, et avec les bruits qui circulaient depuis fort longtemps sur les atrocités qui se commettaient aussi bien à Vienne qu'à Csejthe à la demande formelle de la comtesse Bathory. Et même s'il faut faire la part de l'exagération et du lavage de cerveau qu'ont subi les témoins, les récits sont hallucinants. Il y a là un accent de vérité qui ne trompe pas: ces témoins, participants actifs des turpitudes d'Elizabeth, donc motivés par une foi énigmatique d'origine païenne et ancestrale, sont parfaitement conscients de ce qu'ils racontent, et d'ailleurs, ils ne manifestent jamais le moindre remords, le moindre sentiment de culpabilité quant à ce qui leur est reproché. A les entendre, tout ce qui s'est passé au château de Csejthe est parfaitement naturel et ne souffre pas d'être discuté. Qu'on en juge sur pièces .

 

Ainsi, le premier témoin, Ficzko, après avoir avoue avoir tué trente-sept jeunes filles et participé à leur inhumation, est amené à parler de l'origine des victimes et du sort qui leur était réservé : (, Dorko et une autre allèrent en chercher. Elles leur dirent de les suivre dans une bonne place de service. Pour une de ces dernières, venant d'un village, il fallut un mois pour la faire arriver et on la tua tout de suite. Surtout des femmes de différents villages s'entendaient pour fournir des jeunes filles 2. Même une fille de l'une d'elles fut tuée; alors la mère refusa d'en amener d'autres. Moi-même, je suis allé six fois en chercher avec Dorko. Il y avait une femme spéciale qui ne tuait pas, mais qui enterrait... Une femme, Szabo, a amené des filles, et aussi sa propre fille, quoique sachant qu'elle serait tuée. jo Ilona aussi en a fait venir beaucoup. Kata n'a rien amené, mais elle a enterré toutes les filles que Dorko assassinait. " On voit ainsi que la comtesse sanglante avait constitué une véritable meute pour rabattre, par tous les moyens, les filles dont elle avait besoin pour assouvir ses passions, ou plutôt pour procéder à ces étranges sacrifices.

 

Où cela devient presque insupportable, c'est lorsque les témoins donnent des détails sur les supplices. C'est toujours Ficzko qui parle: " Elles (les complices d'Elizabeth) attachaient les mains et les bras très serrés avec du fil de Vienne, et les battaient à mort, jusqu'à ce que tout leur corps fût noir comme du charbon et que leur peau se déchirât. L'une supporta plus de deux cents coups avant de mourir. Dorko leur coupait les doigts un à un avec des cisailles, et ensuite leur piquait les veines avec des ciseaux... jo Ilona apportait le feu, faisait rougir les tisonniers, les appliquait sur la bouche et mettait le fer dedans. Quand les couturières faisaient mal leur travail, elles étaient menées pour cela dans la salle de torture. Un jour, la maîtresse elle-même a mis ses doigts dans la bouche de l'une et a tiré jusqu'à ce que les coins se fendent. Il y avait aussi une autre femme qui s'appelait Ilona Kochiska, et qui a aussi torturé des filles. La maîtresse les piquait d'épingles un peu partout; elle a assassiné la fille de Sitkey parce qu'elle avait volé une poire... La maîtresse a toujours récompensé les vieilles quand elles avaient bien torturé les filles. Elle-même arrachait la chair avec des pinces, et coupait entre les doigts. Elle les a fait mener sur la neige, nues, et arroser d'eau glacée; elle les a arrosées elle-même et elles en moururent... Dans le coche, quand la maîtresse voyageait, elles étaient pincées et piquées d'épingles. "

 

Le témoignage de la nourrice, jo Ilona, n'est pas moins édifiant: ", Elle battait les filles cruellement et Darvulia mettait les jeunes servantes dans l'eau froide et les laissait toute la nuit. La comtesse elle-même déposait dans leur main une clef ou une pièce d'argent rougie au feu. A Sravar, Elizabeth a, devant son mari Férencz Nàdasdy, dévêtu une petite parente de son mari, l'a enduite de miel et laissée un jour et une nuit dans le jardin pour que les insectes et les fourmis la piquent. Elle, jo Ilona, était chargée de mettre entre les jambes des jeunes filles du papier huilé et de l'allumer... Dorko coupait avec des ciseaux les veines des bras ; il y avait tant de sang qu'il fallait jeter de la cendre autour du lit de la comtesse, et celle-ci devait changer de robe et de manches. Dorko incisait aussi les plaies boursouflées et Elizabeth arrachait avec des pinces la chair du corps des filles... C'est de Darvulia qu'Elizabeth apprit les plus graves cruautés ; elles étaient très intimes. jo Ilona savait, et avait même vu, qu'Elizabeth a brûlé le sexe de certaines filles avec la flamme d'un cierge. " Tout cela est corroboré par Dorko : (, La comtesse torturait les filles avec des cuillères rougies au feu, et leur repassait la plante des pieds avec un fer rouge. Leur arrachait la chair aux endroits les plus sensibles des seins et d'ailleurs avec de petites pinces d'argent. Les mordait en les faisant amener au bord de son lit quand elle était malade. En une seule semaine, cinq filles étaient mortes. "

 

Le reste est à l'avenant et nous prouve que le marquis de Sade, dans son délire somme toute parfaitement inoffensif, n'a rien inventé. Car ces témoignages, quelles que soient les réserves qu'on peut émettre à leur propos, sont terriblement accablants. Et, sans trop risquer de se tromper, il faut bien se résoudre à accepter comme un minimum absolu le chiffre ahurissant de six cents jeunes filles sacrifiées par la comtesse Elizabeth Bathory et ses complices. La comtesse fut évidemment reconnue coupable par les juges qui se penchaient sur son cas. Mais la question se posait quant à la peine qu'elle devait encourir. On sait que le roi Matthias était résolu à condamner la comtesse à mort, quels que fussent ses liens avec l'illustre famille des Bathory. Mais la famille Bathory, et le comte Gyorgy Thurzo le premier, n'avaient aucune envie de salir leur nom en faisant procéder à l'exécution publique d'une des plus grandes dames de l'Empire. Il y eut des négociations, des compromis. On se dit qu'il valait mieux faire passer Elizabeth pour folle que pour une criminelle. Le verdict tomba: les principaux complices, Jo Ilona, Ficzko, Dorko et Katalin Beniezky furent condamnés à la décapitation et rapidement exécutés. Quant à la comtesse de sang royal Elizabeth Bathory, elle fut condamnée à être murée vive dans ses appartements privés du petit château de Csejthe. Sous la surveillance des juges et du comte Thurzo, des maçons murèrent donc les fenêtres et les portes de ses appartements, ne laissant qu'une petite ouverture par laquelle on passerait tous les jours de l'eau et de la nourriture. Elizabeth Bathory se laissa enfermer sans prononcer une parole. Elle vécut quatre ans dans la solitude et l'obscurité. Aux dires de ceux qui la virent dans son dernier sommeil, en dépit de son âge - très avancé pour l'époque - de cinquante-quatre ans, sa beauté était inaltérée. Et l'on retrouva, dans ses appartements, de nombreux grimoires, et surtout des invocations sataniques dans lesquelles elle conjurait le Diable de faire mourir ses ennemis, le comte Thurzo en tête, et de leur envoyer des démons sous forme de chats noirs. C'est ce qui était arrivé au curé de Csejthe Igrsqu'il avait accompagné les justiciers dans les souterrains du château. Coïncidence? Il est bien certain que la magie, et une magie des plus noires et des plus sinistres, est la seule explication plausible de l'invraisemblable comportement de la comtesse Elizabeth Bathory.

 

En fait., bien des questions se posent. Dans son invocation, faite la veille de son arrestation, Elizabeth Bathory implorait l'aide des puissances maléfiques, demandant particulièrement à Satan, qu'elle appelle le Suprême Commandeur des Chats, de lui envoyer quatre-vingt-dix-neuf chats contre ses ennemis. Or, le curé de Csejthe, auteur du mémoire qu'il espérait bien transmettre un jour, était l'un de ses plus ardents ennemis, bien qu'il fût réduit au silence par peur des représailles. D'après le témoignage du prêtre, lors de la perquisition dans le château, il fut assailli par six chats qui le griffèrent et le mordirent avant d'être chassés par les hommes d'armes et de dispar ECitre comme des fantômes. Hallucination ? Superstition ? Rien n'est bien clair dans cette histoire pourtant réelle de la comtesse Bathory.

 

Était-elle sorcière ? Incontestablement, ou du moins magicienne, prêtresse d'une religion noire et rouge héritée de la nuit des temps. Il serait vain de prétendre qu'elle était folle. Il serait stupide de ne voir en elle qu'une dépravée sexuelle assouvissant ses désirs pervers sous le couvert de ce qu'elle croyait être son impunité. Certes, la composante sexuelle, sadique et lesbienne, ne fait aucun doute dans son comportement. Mais ce n'est pas suffisant pour expliquer de telles horreurs. Et pourquoi n'a-t-elle sacrifié, ou fait sacrifier, à son culte sanguinaire que des femmes, des filles vierges ? Le sang des vierges a donc tant de vertu qu'il puisse procurer à ceux qui savent en profiter l'immortalité dans la beauté et le printemps éternel ?

Ici, la relation entre le personnage d'Elizabeth Bathory, personnage réel, rappelons-le, et le sinistre comte Dracula, personnage romanesque mais surgi d'une longue tradition et intégré dans un ouvrage de fiction initiatique, est absolument nette. Oui, la comtesse Bathory est une femme vampire se régénérant dans le sang des jeunes vierges qu'elle sacrifie en l'honneur d'une mystérieuse et cruelle déesse des anciens jours. Elle mordait ses victimes, nous dit-on. On n'ajoute pas qu'elle buvait leur sang, mais elle s'en inondait, ce qui revient au même. Aurait-elle pu survivre autant d'années, dans toute sa beauté, sans cette thérapeutique " quelque peu spéciale ?


Elizabeth Bathory a emporté son secret dans la tombe, si tant est qu'elle ait réellement une tombe. Car les vampires, c'est bien connu, ne meurent jamais vraiment.


Blandine

 



25 avril 2012

@ Luxembourg

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Encore une aventure à classer, malheureusement les bonnes choses ont toujours une fin !

Ce samedi 21 Avril 2012, Blandine et moi nous sommes renduent au Luxembourg pour assister au concert de ... je vous le donne en mille : Nightwish bien sur !!!!!

C'est encore la tête pleine de souvenir que j'écris cette article... Encore un show d'enfer (bien que le public Luxembourgeois me paraisse légèrement mou au démarrage lol) de belles rencontres, entre autre Mister Jukka Nevalainen - qui fêtait son anniversaire d'ailleurs ! - Je vous le dis, le meilleur moyen de ce faire des potes, c'est attendre devant unesalle de concert avec des gens qui ont le même amour que vous pour un groupe ! :D

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En première partie de concert nous avons eu droit à un show mouvementer par le groupe Battle Beast, toujours aussi bon, la chanteuse Nitte sort des sons de voix qui vous laisse "sur les fesses" et évidemment la motivation et l'energie du groupe ne fait qu'emplifier l'envie de headbanger comme des fous sur "Show Me How To Die", l'excellent "Enter The Metal World" ou encore "Stell"  ... Bref, un super groupe que nous ne manqueront pas d'aller voir quand ils seront de retour sur scene !

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La suite du concert fut évidemment mémorable ! Un show "façon Nightwish" dans toute sa splendeur ! De quoi avoir encore de magnifiques images en tête durant longtemps !

Une salle entière qui chante "Happy Birthday" restera un super moment également, ainsi que tout le long du concert... Les moments de complicité entre le groupe et les fans, les chansons qu'on adore écouter sur CD en live - et pour certaine inédites en accoustique - une Anette splendide, toujours aussi belle et les gars fidèle à eux même qui s'éclate autant que nous !

Bref, à la fin du concert on n'a qu'une envie, faire remonter le temps pour tout reprendre au début !!! :D

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Même si la suite fut moins sympathique, la soirée était magnifique... 8h de train, 11h d'attente dans le froid, 38h sans sommeil, mais ça en vallait largement la peine, et je suis prête à remettre ça dés que possible !!!! :D

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17 avril 2012

Voyage au pays du rêve !

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C'est encore dans un état second que nous rédigons cet article ensemble. Ces deux derniers jours ont été très mouvementés, les émotions fortes ont été présentes tout au long de ces dernières heures de folie total.

Hier soir ( 16 avril 2012) a été une soirée qui restera gravée dans nos mémoires à tout jamais, d'ailleurs ceux qui ont atsister au concert de Nightwish à Forest National seront du même avis que nous, ce fût un moment mémorable, aucun mot ne pourrait décrire exactement ce que fût ce moment magique pour chacun d'entre nous ! 

A l'heur où nous écrivons cet article, nous avons du mal à réaliser que cela sait passer dans la réalité, que nous étions présentes lors du tomber de rideau au 2em complet de "Storytime".

La journée à été rythmée par le son du clavier, de la guitare, de la batterie, de la basse, mais surtout, surtout, de la voix de la magnifique Anette, qui nous est apparue tel une déesse sur scène ! Plus belle que jamais, une assurance monstrueuse, une voix magnifique...

Nous sommes donc arrivée sur place dans la matinée, et évidemment nous n'avons fait que compter les heurs et les minutes qui nous séparait de cette soirée tant attendue depuis 6 longs mois !

Ce fut un rêve ! Un magnifique rêve... Qui sait achever en apothéose par la rencontre avec le grand, le sublime, l'exceptionnel Tuomas Holopainen et l'inqualifiable Marco Hietala !

Quel soirée !!!!!!


Nightwish @ Forest National - Avril 2012

Ailinn & Blandine

13 avril 2012

Game of Thrones (série TV)

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Game of thrones est une série américaine fantastique d'après la saga littéraire de fantasy médiévale Le Trône de fer de George R. R. Martin diffusée pour la première fois en France en juin 2011, elle comporte pour le moment deux saisons et est toujours en production.

 

Synopsis

Il y a très longtemps, à une époque oubliée, une force a détruit l'équilibre des saisons. Dans un pays où l'été peut durer plusieurs années et l'hiver toute une vie, des forces sinistres et surnaturelles se pressent aux portes du Royaume des Sept Couronnes. La confrérie de la Garde de Nuit, protégeant le Royaume de toute créature pouvant provenir d'au-delà du Mur protecteur, n'a plus les ressources nécessaires pour assurer la sécurité de tous. Après un été de dix années, un hiver rigoureux s'abat sur le Royaume avec la promesse d'un avenir des plus sombres. Pendant ce temps, complots et rivalités se jouent sur le continent pour s'emparer du Trône de Fer, le symbole du pouvoir absolu.



Le trône de fer - Game of thrones - Bande annonce 1 (série tv)

Tournage

Le tournage du pilote de la série a débuté à l'automne 2009 en Irlande du Nord et au Maroc. Celui des autres épisodes s'est déroulé en Irlande du Nord puis à Malte.Peu après la diffusion du premier épisode de la série, la chaîne HBO a donné son accord pour une deuxième saison, dont le tournage s'est déroulé du 25 juillet 2011 à décembre 2011. Celui-ci a eu lieu en Islande, en Croatie (Dubrovnik, en remplacement de Malte), et en Irlande du Nord. Le tournage de la série va se poursuivre pour une troisième saison courant mai ou juin 2012. Cette troisième saison sera également constituée de 10 épisodes et couvrira les évènements de la premiere moitié du troisieme tome de la saga sachant que celle ci en contient une douzaine. Nous avons donc de beaux jours devant nous :)

 

Personnages


Voici quelques uns  des personnages principaux  : 

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Lord Eddard Stark, Gouverneur du Nord, Seigneur de Winterfell et Main du Roi    

              
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Lady Catelyn Stark, de la maison Tully
                                                                            
 
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La Princesse Daenerys Targaryen, héritière de la dynastie targaryienne

 

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Jon Snow, quatorze ans, fils bâtard d'Eddard Stark

 

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Tyrion Lannister, dit Le Lutin, fils de Tywin Lannister de la maison Lannister

 

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Bran Stark, sept ans, fils d'Eddard et Catelyn Stark

 

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Sansa Stark, onze ans, fille aînée d'Eddard et Catelyn Stark

 

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Arya Stark, neuf ans, fille cadette d'Eddard et Catelyn Stark

 

D'autres personnages viennent se greffer à ceux là au fil des épisodes et des saisons.

 


Générique Game of Tthrones

 

Personnellement j'ai commencé à regarder la série il y a peu de temps et j'ai bien accroché même si j'ai eu un peu de mal à deviner qui est qui n'ayant pas lus les bouquins avant^^

 

Blandine

 

 

 

 

 

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11 avril 2012

Documentaire - Monstres des profondeurs

11 avril 2012

Ponik, Le monstre du lac Pohénégamook

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La présence d'un terrible monstre dans le lac Pohénégamook, situé dans la région du Bas-Saint-Laurent, au Quebec, est un mystère qui date de plusieurs décennies.

Ce lac aux eaux profondes et sombres se trouve au sud de Rivière-du-Loup, à la frontière du Québec et du Maine. Les premières apparitions de la bête ont été signalées au XIXe siècle. Mais ce n'était que le commencement d'une longue histoire.

En effet, au début du vingtième siècle, vers 1901, M. Pierre Lajeunesse a affirmé avoir aperçu un étrange monstre dans les eaux du lac. M. Carol Couture, vers 1922, confirme les paroles de M. Lajeunesse, et il décrit le monstre plutôt comme un poisson. En 1942, une jeune fille du nom de Janine Lupu a dit pourtant que le monstre ressemblait à un « dragon médiéval ».

Selon Mme Lupu, il s'agissait d'un monstre de plusieurs mètres de longueur, avec des « ailes » qui avait des yeux grands comme des soucoupes et était de couleur verte.


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L'automne 1957 fut une saison marquante de cette histoire. Une citoyenne suisse, Mme Nicole Périat qui passait ses vacances au lac, a filmé le monstre grâce à une caméra professionnelle qu'elle avait apporté (étant responsable de l'Office du Film de Genève, Mme Périat savait utiliser les caméras lourdes et complexes de cette époque).

Sur le film, on aperçoit un monstre avec une bosse sur le dos et deux grandes cornes dorées.

Après la diffusion de ces images, des centaines de personnes arrivèrent au lac Pohénégamook, désireuses de voir ou de prendre en photo “la bête”, malgré le mauvais état de la route 51 (aujourd'hui 289) à cause d'importants travaux de réparation.

L'intérêt pour le phénomène fut tellement grand que la plupart des journaux du Québec et du Canada y consacrèrent des reportages. Les journaux des états américains voisins y firent écho et même la presse argentine a pris la parole. Les seules publications à avoir ignoré le phénomène étaient les journaux du Canada anglais, mais on comprend leurs raisons : l'envie, avant tout, éternelle responsable de tous les maux du Canada !

En janvier 1958, un journal de Montréal a offert une récompense pour la capture du monstre et un mois plus tard, l'Assemblée législative du Québec (aujourd'hui, l'Assemblée nationale) a exigé, du député M. Robert Théberge (député de Chambly), des détails sur cet événement bizarre qui troublait le calme des Québécois.

Jusqu'à ce jour, les résidents de la région en grande majorité croient à l'existence du monstre, tandis que les étrangers sont plutôt incrédules. Certains disent que c'est probablement un grand esturgeon échappé d'un bassin d'élevage (un ancien curé de Saint-Éleuthère élevait ces poissons). D'autres sont certains que ce n'est qu'un « gros poisson d'avril », né dans les histoires de pêcheurs. Il y en a qui disent que les descriptions de la bête témoignent d'une imagination fertile des habitants de la région.

Nonobstant, dans les années quatre-vingt-dix, des dizaines de personnes ont aperçu ce « dragon des eaux », il s'agit parfois de groupes de 10 voire de 20 personnes.

Une touriste du Témiscamingue, une certaine Michelle B., jeune archiviste, diplômée de l'Université de Montréal qui s'y trouvait en compagnie de la professeure Isabelle Dion et du professeur Jacques Grimard, a failli être enlevée par le monstre et si ce n'était grâce aux efforts de M. Grimard, elle aurait succombé sous les dents de la créature-des-profondeurs-obscures-du-lac-maudit.

Un citoyen de la ville voisine de Saint-Éleuthère a même affirmé avoir vu deux monstres à la fois. D'autres l'ont photographié (J'ai eu beau chercher, je n'en ai trouvée aucune... Apparemment, toutes les photos prise du monstre sont précieusement gardée secrête ! ).

Le fait est que le secret du lac Pohénégamook n'est toujours pas éclairci malgré que moult scientifiques aient essayé de découvrir la vérité. À propos, le nom du lac provient de la langue amérindienne et signifie « lac moqueur ». Est-ce pour cette raison qu'un monstre vient narguer les habitants de la région par de fugaces apparitions ?

Le monstre est baptisé « Ponik » en 1974, lors des célébrations du centenaire de Saint-Éleuthère.

Saurons-nous un jour la vérité sur toute cette histoire, nul ne le sait. Mais l'Université de Montréal a le projet d'investir 750 mille dollars suisses dans les recherches.

En tout cas, pour faire cet article, j'ai lu pas mal d'écrit sur le sujet, et personnellement ça ne me viendrait pas à l'idée d'aller me baigner dans ce lac...

 

Ailinn

11 avril 2012

La créature du lac de Memphrémagog

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Le lac Memphrémagog est un lac situé dans la région de Magog en Estrie, au Québec. Long de 42 kilomètres, ce lac est traversé par la frontière entre le Canada et les États-Unis. Chaque année il est l'hôte d'une compétition de nage (La Traversée internationale du Lac Memphémagog).

Une vieille légende amérindienne rapporte aussi la présence d'un monstre mythique dans ses eaux, le célèbre monstre Memphré.

Les Européens ne résident autour du lac que seulement depuis deux siècles. Avant leur arrivée, la région était habitée par les Abénaquis, peuple autochtone qui a donné son nom au lac. Memphrémagog se traduit à peu près par "magnifiques eaux".

Les légendes abondent au sujet du lac. L'une d'elles raconte qu'une créature habiterait les profondeurs au pied du mont Owl's Head. Un document datant de 1816 relate que lorsque les premiers pionniers arrivèrent de la Nouvelle-Angleterre, les autochtones leur dirent qu'ils avaient peur de se baigner ou de nager dans le lac parce qu'il était habité par un serpent marin.

Au cours des deux derniers siècles, plus de 225 apparitions du monstre ont été rapportées. L'une des premières mentions date de 1847; le Stanstead Journal déclarait qu'"un animal étrange, ressemblant à un serpent de mer, (…) existait dans le lac Memphrémagog."

Connue sous le nom de "Serpent de mer", "Anaconda", "Monstre du lac Memphrémagog", depuis quelques années, maintenant, on adopte affectueusement le sobriquet de "Memphré" pour nommer la créature.

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Au fil des années, des centaines de personnes ont eu la chance de voir surgir cette mystérieuse créature, ce terrible dragon qui est aujourd'hui devenu la mascotte officielle du Centre-ville de Magog.

C'est en 1816 que Ralph Merry, le premier colon établi à Magog, écrit dans son journal, conservé par la Société Historique de Stanstead, qu'il a rencontré 8 personnes qui lui ont relaté les 14 apparitions d'un énorme serpent au lac Memphrémagog. Il ajoute : « J'ai ouï dire que les Indiens ne se baignaient pas dans le lac à cause des monstres géants et des alligators. »

En 1871, le premier manuel officiel de la Géographie du Québec édité par l'Université Laval, mentionne : «Il n'y a pas de serpents à sonnettes, mais il ne faut pas oublier le gros serpent qu'on nomme Memphré et qui se montre au lac Memphrémagog.»

Dans les années 1850, 1853, 1855, 1866, 1871, 1877, 1879, 1892, 1901, 1922, 1927, 1939, 1940, 1956, 1967, 1969, 1973, 1974, 1988, 1991, 1995, 1996, 1998, 1999, 2000, 2002, 2004, 2005, 2006, des journaux rapportent des apparitions du dragon à chaque fois plus fréquentes sur le lac Memphrémagog.

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18 mai 2003

Ce jour-là, Jean Grenier, habitant de Magog, qui était pêcheur (encore un ...) vit soudain sous la surface de l'eau une énorme forme qui se déplaçait lentement. Voilà un témoignage assez "traditionel" mais écoutez un peu la suite.

18 juin 1989

Gérard Charlant pêchait avec un ami à l'aide d'un sonar, lorsqu'il vit tout-à-coup un objet remonter à la surface dans l'écho du sonar.

La suite est moins réaliste si l'on en croit ce qu'il raconta : Memphré surgit de l'eau et bizarrement ni Gérard ni le monstre n'eut la brillante idée de fuir, pire Gérard s'approcha du monstre pour le toucher mais ce dernier replongea.

12 aôut 1997

11h22, Daniel Long passait sa matinée sur le lac avec d'autres personnes lorsque sa caméra signala la présence d'un drôle d'objet.

Il leva la tête et vit une vague qui se déplaçait entre lui et un autre bateau. Il témoigna qu'il pensait à un poisson mais qu'il devait quand même être vachement gros. Il en conclut qu'il ne savait pas ce qu'il avait vu.

 

L'Assemblée nationale du Québec a passé une loi, adoptée à l'unanimité le 31 avril 1999 ( L.Q. 19-99) déclarant Memphré Patrimoine National des Québécois et assignant une allocation de 218 763 dollars en nourriture et consommation par année afin de le préserver pour les générations à venir.


Le monstre du lac Memphrey Magog au Québec

 

11 avril 2012

L'homme se servait du feu il y a un million d'années.

Une équipe dirigée par Francesco Berna, archéologue à l'université de Boston et composée de chercheurs des quatres coins du monde (canadiens, israeliens, sud-africains et allemands) a fait une découverte dans la grotte de Wonderwerk.

 

grotte_wonderwerk_feu_1_million_années

 

Cette grotte est située dans les roches dolomites des Collines de Kuruman dans la province du Nord du Cap en Afrique du sud. La stratigraphie (étude la succession des différentes couches géologiques) présente des sédiments et des artefacts qui pourraient indiquer une présence humaine sur le site il y a 2 millions d'années.

Les chercheurs ont trouvé à 30 mètres de profondeur ce qui correspondrait à environ un million d'années de la cendre d'herbe et de feuilles, ainsi que des fragments d'os, le tout bien conservé ce qui suggère que ni le vent, ni l'eau ne peuvent avoir amené là des débris provenant d’un incendie naturel extérieur : la combustion a vraisemblablement eu lieu dans la grotte.

 

grotte_wonderwerk

 

La grotte est connue pour être l'une des plus anciennes à avoir abrité des homminidés. La zone fouillée se trouve assez profondément dans la grotte pour être hors de portée des coups de foudre et a était testée négativement pour les excréments de chauves-souris peuvant s'enflammer spontanément en quantités suffisantes et à haute température. Au contraire, la matière osseuse minéralisée, en partie décolorée, a été chauffée à une température de 450 à 700°C, soit celle d’un petit feu de camp. « Avant cela, je ne croyais pas que les humains utilisaient le feu si tôt. Mais il n'y a pas d'autre explication », dit Francesco Berna qui a participé à l’analyse.

L'interprétation de cette analyse est très controversée, si certains comme l'archéologue Michael Chazan, de l'Université de Toronto, co-directeur de l’étude ou encore le primatologue Richard Wrangham, de l'Université de Harvard sont d'accord sur le fait qu'il soit possible qu'il y a un million d'années les humains étaient capables de contrôler le feu, d'autres comm e Wil Roebroeks, archéologue à l'Université de Leiden (Pays-Bas) ne sont pas tout à fait d'accord :

"L'analyse n’a pas apporté la preuve que les sédiments eux-mêmes, autour des traces d’os ou de végétaux calcinés, avaient été brûlés ou chauffés mais suggère que le feu n’a pas brûlé sur le lieu de l'échantillonnage, mais que le matériau carbonisé a été transporté à partir d'un incendie survenu à proximité" soutient-il.

 

En tout cas cette découverte si elle s'avérait exacte serait d'un enjeu important :

Nutrition, chauffage, artisanat, socialisation… : tous ces aspects de l’utilisation du feu, essentiels au développement de l’humanité, rendent importante la question de la date de son apparition. Si des indices vieux de 700 à 800 000 ans, découverts en Israël, restent controversés, d’autres, consensuels, faisaient jusqu’alors remonter les plus anciens foyers connus – en France et en Chine – à une époque située entre -450 et -400 000 ans. Si elle était confirmée, la découverte de ces foyers d’Afrique du Sud – allumés ou bien récupérés d’incendies puis entretenus – reculerait donc cet évènement de 200 à 600 000 ans !

 

Blandine

 

11 avril 2012

Champy, le monstre du lac Champlain

Le lac Champlain est un lac d’Amérique du Nord, à la frontière du Canada et des États-Unis (État de New York et Vermont). Les histoires du monstre du lac Champlain, dans le Vermont, remontent à plus d'un siècle. À cette époque, on s'intéressait moins au monde naturel et à sa conservation, et cette créature reptilienne fut l'objet de plusieurs campagnes de chasse. Devenu célèbre, le monstre a été gentiment baptisé « Champ ».

Pour ceux qui ne connaissent pas ce lac, il est important de préciser qu’avec une superficie de 1 550 km², le lac Champlain est la sixième plus grande étendue d'eau des Etats-Unis. Il envoie ses eaux au Saint-Laurent par le Richelieu, et communique grâce à un système de canaux avec l’Hudson et le lac Érié. Il doit son nom à Samuel de Champlain qui le découvrit en 1609. C’est lui qui fonda Québec en 1608. Ce lac très important contient 80 îles et atteint 19 km de large au maximum. C’est son extrémité nord qui se situe au Québec.

Le lac est entouré d’une très belle vallée montagneuse appelée Champlain Valley. Toutes les expéditions effectuées en vue de repérer le monstre n’ont pas été facilitées par l’importance de la superficie à couvrir.

champlain

Dans les années 1880, un groupe de chasseurs prétendit avoir trouvé sa proie et l'avoir tuée.

« II n'y avait que vingt-cinq pieds entre nous et le serpent en furie. Nous l'avons chacun atteint d'une balle quand la tête parut tourner et que le corps immense commença à onduler... Des jets de sang fusèrent de sa tête... À la fin, les chasseurs excités virent un spasme parcourir l'immense longueur du corps du serpent... et il ne remonta plus. »

Nous ne détenons aucune preuve que ces chasseurs ont effectivement tuées une créature reptilienne inconnue.
Ce qui a relancé l’affaire, c’est le témoignage et surtout la photo prise, par Sandra Mansi, en 1977.

champ Au début du mois de juillet 1977, Sandra Mansi contemplait avec un ami la calme beauté du lac Champlain, lorsqu'ils remarquèrent que l'eau se mettait à s'agiter, et virent apparaître une tête sur un long cou souple, recourbée au-dessus d'une masse noire. Il ne s'agissait pas d'un poisson.

En dépit de son effroi, Sandra Mansi eut la présence d'esprit de s'emparer de son appareil et de prendre rapidement quelques photos. Elle réussit à en prendre une très nette d'un être apparemment animé, de couleur brun-gris et de forme serpentine.

Quelque temps plus tard eut lieu une audition publique à Montpelier, capitale du Vermont, pour appuyer le dépôt d'une loi visant à protéger la créature. Sandra y déclara avec ferveur :
« Je veux simplement que vous sachiez que "Champ" existe. Croyez-moi, il est bien là! » (New York Times, 31 août 1981, Pursuit, printemps 1981.)

Cette photo a fait l'objet d'analyses scientifiques poussées et personne jusqu'ici n'a émis de doutes sur son authenticité.
Une autre jeune femme a pris quatre photos de Champ qui apparemment ont été authentifiées.

Champy_1

Champy_2

Champy_4

Champy_5

Par une décision officielle datée du 6 octobre 1980, la municipalité de Port Henry, un village à la pointe sud du lac Champlain, interdit de poursuivre les monstres marins.

Les défenseurs de Champ déclarèrent que toutes les eaux du lac au voisinage de Port Henry seraient interdites « à quiconque ferait du mal, poursuivrait ou tuerait le monstre marin du lac Champlain ».

Comme s'il était encouragé par cette résolution, le monstre fit de multiples apparitions en 1981.

Robert Brown, le maire de Port Henry, se réjouissait de l'élan donné au tourisme local. Au moins trois douzaines de personnes ont vu le monstre au cours de l'année, d'après le New York Times. ((New York Times, 4 octobre 1981 ; Pursuir, été 1981.)

Valcour_CH

Selon plusieurs hypothèses, la créature connue sous le nom de « Champ » serait un plésiosaure, un animal préhistorique disparu il y a soixante-cinq millions d'années. Difficile de se prononcer en l’absence de la dépouille de l’animal.

Car le problème est bien là comme pour toutes les créatures non répertoriées. Il est donc préférable de laisser Champonduler dans le lac. Notre star se laisse photographier pour le plus grand plaisir des touristes et donc de l’économie locale.


monstre du lac Champlain

 

Ailinn

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